Un sommet des régions celtes à Lorient

Ce qu’en pense le président du Festival interceltique

Loïg Chesnais-Girard, le président du conseil régional de Bretagne, conduit une délégation bretonne au Pays de Galles et en Irlande. À cette occasion, il a annoncé la création, le 10 août prochain, dans le cadre du Festival interceltique de Lorient, d’un premier Sommet des régions celtes. Ce qu’en pense Jean Peeters le président du festival lorientais (750 000 personnes).

Un Sommet des pays celtes aura lieu le 10 août 2020 dans le cadre du Festival interceltique de Lorient. Ce sera une première. Jean Peeters, président du FIL, dit ce qu’il attend de cette initiative.

Un Sommet des régions celtes organisé à Lorient, pendant le Festival interceltique, vous n’êtes quand même pas surpris ?

J’avais proposé une telle initiative à la Région Bretagne, et je l’avais évoquée lors de ma campagne à la présidence du FIL. Je parlais même d’un Davos économique et politique des pays celtes. La raison est simple. Il y a des ministres et des gens importants qui passent chaque année par le festival, et la Bretagne peut en tirer parti, comme de ses relations avec les pays celtes. Le festival est un lieu de rencontres et je trouve un peu dommage qu’il ne soit pas utilisé pour mettre en valeur la Bretagne et tisser des liens.

Avec des retombées économiques ?

Il y a des liens entre la culture et l’économie, et cela permet de créer des opportunités. Lors d’un festival, il y a des rencontres. Ces relations personnelles sont très importantes. On peut dire que le FIL, c’est un outil de visibilité pour la Bretagne, le Morbihan, Lorient. Et plus le festival a de visibilité, meilleur c’est.

Loïg Chesnais-Girard ne se contente pas d’envoyer une lettre d’invitation à ce sommet. Il vient la remettre au Premier ministre gallois et au président de la République d’Irlande ?

Il est important pour l’avenir du FIL de ne pas s’appuyer seulement sur des réseaux de bénévoles culturels. Des soutiens institutionnels de la part de l’Écosse, du Pays de Galles ou de l’Irlande sont importants. Je ne sais pas ce qui va se passer avec le Brexit. Faudra-t-il par exemple payer des visas ? Cela pourrait avoir un impact sur la venue des groupes. Aussi, il est important d’anticiper et de prévenir ce qui pourrait arriver avec le Brexit. Cela pose la question du modèle économique et culturel du festival. Il est intéressant que cette délégation bretonne se rende au Pays de Galles et en Irlande. On ne se contente pas d’inviter nos voisins celtes à ce sommet, mais on vient les voir. C’est un geste politique fort qui montre que derrière ce sommet, il y a un projet.

Ouest France